Vannes – Publié le 17/02/2016 à 18:52

Nelly VEYRIÉ.

L’association « Papa, maman et moi contre l’autisme » organisait mercredi 17 février une séance de cinéma adapté, au Cinéville de Vannes.

Aller au cinéma est une banalité, sauf pour les personnes souffrant de troubles autistiques. Pour Théodore, 6 ans et demi, c’est le grand jour ce mercredi 17 février. Il va assister à sa première séance de cinéma au Cinéville de Vannes avec sa mère et sa grand-mère, grâce à l’association « Papa, maman et moi contre l’autisme ».

Créée en 2011, l’association vient en aide aux parents d’enfants touchés par l’autisme. Corinne Launay en est la trésorière, elle est aussi la mère de Raphaël, autiste asperger. « Les parents d’enfants autistes sont très isolés. Mon fils passe souvent pour un enfant malpoli car il n’a pas de filtres ».

Les enfants souffrant d’autisme peuvent être angoissés « par tout et n’importe quoi, alors ils crient. Au cinéma, ils peuvent déranger les gens ».

Séance à l’heureSuppression des publicités, volume sonore très bas, lumière non éteinte, juste tamisée… Pour ce deuxième rendez-vous de cinéma adapté, le Cinéville de Vannes est aux petits soins pour les enfants à l’occasion de la projection du film d’animation « Oups ! J’ai raté l’arche… ».

« Si le son est trop fort on viendra le baisser », dit avec douceur Jean-Pierre Fonteneau, le directeur du Cinéville. Une séance adaptée et sur inscription mais pas réservée uniquement aux personnes autistes. Marie et son petit-fils sont venus simplement « par solidarité ».

Il y a une dizaine de personnes dans la salle, des inscrits ne sont pas là mais la séance doit commencer à l’heure. Impossible de perturber des enfants souvent très ritualisés et facilement déstabilisables.

Théodore est assis entre sa mère et sa grand-mère. La maman saisit cet instant avec son téléphone. Elle ne cesse de ponctuer de « chuuut » les petites agitations du garçon, non pas pour ne pas gêner mais « parce qu’il faut qu’il apprenne à se tenir et à être respectueux des autres ».

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