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Formation: Éducation sexuelle des personnes atteintes d’autisme avec une déficience intellectuelle
La sexualité est encore trop souvent un sujet tabou et intime, que dire alors de la sexualité des personnes en situation de handicap, qui est souvent ignorée voire rejetée par peur de la différence.
La sexualité des personnes en situation de handicap avec une déficience intellectuelle est souvent perçue comme un comportement socialement inadapté et donc mal assumée par l’entourage, qu’il soit familial ou professionnel. Il en est de même pour les personnes avec autisme qui ont une déficience intellectuelle.
L’amour et la sexualité sont des compétences et doivent être expliquées de manière concrète afin que les personnes avec autisme les comprennent et surtout qu’elles sachent ce qu’elles peuvent faire ou pas, où et quand. Il ne suffit pas de leur dire de ne pas faire mais explicitement ce qu’elles peuvent faire.
A la puberté, les personnes autistes peuvent ne pas comprendre tous les changements corporels et cela peut devenir source d’angoisse ou d’anxiété et par réaction provoquer de l’agressivité ou des réponses qui seront considérées comme troubles de comportement, d’autant plus si la personne autiste avec une déficience intellectuelle n’a pas de moyen de communication alternative. D’où l’importance de leur expliquer avec des supports visuels adaptés à leur mode de compréhension.
Cela soulève également l’interprétation que nous faisons de leurs comportements qui souvent n’a pas la même signification pour eux. L’amour et la sexualité relèvent entre autres de la compréhension des émotions, des codes sociaux ainsi que de l’implicite. Facultés altérées chez les personnes avec autisme et qui devront être travaillées afin de leur permettre de les compenser si possible. N’oublions pas non plus que les personnes autistes sont vulnérables et que leur apprendre ce qu’est la sexualité, avec qui elle est autorisée, peut les protéger de personnes mal intentionnées.
« Le premier réflexe est souvent de renier qu’une personne handicapée (autiste, avec un retard intellectuel) puisse avoir une sexualité. Lorsque des comportements que nous considérons sexuels sont observés ou rapportés, le deuxième réflexe est de les considérer comme des comportements problématiques et dérangeants plutôt qu’un besoin parmi tant d’autres auxquels il faudrait soutenir la personne pour y répondre. Puis la gêne s’installe, on en parle à demi-mots, nous transférons la responsabilité d’une personne à l’autre, un peu comme si c’était une patate chaude. Qui va aborder le sujet avec les parents ? Avec l’équipe éducative ? Quels sont les règles de conduites ou les politiques en vigueur ? Comment évaluer, cibler des objectifs et surtout comment intervenir et qui en est responsable !!! Il est évident que la sexualité est l’affaire de tout le monde et qu’un travail d’équipe est primordial. Il existe encore trop peu d’écrits sur le sujet et encore moins de programmes et outils adaptés. La littérature scientifique sur le sujet est plus étoffée du côté anglophone que du côté francophone. Cet ouvrage arrive donc à point pour combler ce vide. Les écrits sur la sexualité et l’autisme sont encore plus rares et s’adressent plutôt à la population avec un plus haut niveau de fonctionnement cognitif et/ou présentant un syndrome d’Asperger. Encore là, cet ouvrage vaut son pesant d’or puisqu’il s’adresse à la population autiste avec un retard intellectuel… » extrait du livre du Formateur Patrick Elouard « l’apprentissage de la sexualité des personnes avec autisme et déficience intellectuelle».
Cette formation est inédite sur le Morbihan et nous sommes heureux de vous la proposer pour répondre à vos nombreux questionnements sur le sujet.
Pour tout renseignement:E-mail : pmmca56@gmail.comTél: 07 89 92 25 07